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  • Photo du rédacteurAurelie GJ

Découvrir le métier de full-stack engineer

Dernière mise à jour : 7 févr. 2023

TechLipstick te propose d'aller à la découverte des métiers du numérique à travers le parcours de femmes qui font leur carrière dans la tech.


Dans le cadre de la série Tech Makers, TechLipstick reçoit des femmes qui exercent un métier technique pour comprendre ce qui les anime, quelle formation elles ont suivie, en quoi consiste leur métier, et les qualités qu'elles mettent en oeuvre.

Avec Salomé Maurin nous découvrons le métier d'ingénieure full-stack qu'elle exerce depuis quatre ans à la suite de ses études.




Quelle formation ?


Il y a plein de façons d'apprendre à développer du code informatique, et d'ailleurs TechLipstick a reçu plusieurs invité.es qui ont fait des études littéraires, voire pas d'études du tout, et ont appris à coder par elles-mêmes. Le chemin le plus court reste cependant les études d'ingénieur.e.


Salomé a toujours préféré les sciences au français et a donc fait un bac spécialité Maths. Elle s'est tournée vers une prépa "Physique, Sciences de l’Ingénieur" (PSI) à l’Institut des Chartreux (Lyon), pour intégrer en première année l’école CPE (Chimie Physique Electronique) de Lyon sous réserve d’une certaine moyenne. Elle a choisi la filière Electronique qui lui offrait plus de débouchés et correspondait davantage à ses goûts, même si la première année d'électronique ne lui a pas franchement plu. Mais dès qu'elle a suivi les cours d'informatique, elle a compris que c'était la bonne voie. Elle est ensuite partie pendant son année de césure en Allemagne dans un institut de recherche. Elle a validé son diplôme d'ingénieure par un stage chez Tilkal, une startup qui utilise la blockchain pour améliorer la traçabilité des produits.


En quoi consiste le métier ?


Il y a deux types d'ingénieure développeuse :

  • Les ingénieu.r.es front travaillent sur les applications visibles pour les utilisateurs, comme les sites web, les boutiques en ligne, ou encore les applications mobiles;

  • Les ingénieu.r.es back développent le coeur interne du produit, avec les bases de données, les automatisations, les briques d'intelligence artificielle ou de machine learning, les composants blockchain, les connecteurs vers d'autres applications, etc.

Le terme "full-stack" signifie qu'ils et elles maîtrisent tous les composants d'une application, depuis le système back jusqu'aux applications front.


Salomé travaille depuis six mois pour Believe, une entreprise qui aide les artistes à promouvoir leurs contenus sur internet sans avoir recours aux grosses sociétés de production, grâce à ses solutions digitales. Elle fait partie de l'équipe qui améliore la plateforme utilisée par les employés de Believe. Elle détaille comment se passe la conception :

" C'est un travail d'équipe, donc il y a l'équipe produit qui va réfléchir à des fonctionnalités très importantes pour ce qu'on appelle le produit. Les gens proches des artistes doivent faire des tâches souvent répétitives, donc on a une équipe qui réfléchit à quelles sont les tâches qu'on peut automatiser, qui prennent beaucoup de temps, qui ferait gagner beaucoup de temps à l'entreprise. Et une fois que ces réflexions ont été menées à bien, on va avoir souvent des études à faire sur les API, par exemple de Spotify ou d'un autre acteur. [...] une fois que l'étude est menée, on sait ce qu'on peut faire techniquement. Donc s'il y a des problématiques, par exemple d'authentification etc., l'équipe produit va essayer de négocier aussi avec les acteurs pour qu'on ait des autorisations [...] et prouver qu'on les utilisera bien. Et une fois que cette étape là est passée, on va pouvoir vraiment rentrer dans une partie plus de design, de réflexion produit et donc il y a un designer qui va créer l'interface, qui va imaginer l'interface la meilleure, tout simplement pour les utilisateurs qu'elle soit facile à utiliser.

Il fait une maquette et ensuite nous on arrive vraiment au bout de la chaîne où on va avoir d'un côté la maquette, d'un autre le contenu qu'on a envie d'insérer dans la maquette [...] Et donc voilà notre job, ça va être de réaliser ça. Souvent, c'est découpé en plusieurs sous-tâches parce qu'y a plein de parties différentes en informatique, donc on peut le découper en plusieurs sous-tâches. Parfois on va avoir une tâche qui nous permet de tout faire d'A à Z, c'est très sympa aussi, et voilà !"

Quelle est l'évolution de carrière d'un.e ingénieur.e full-stack ?


Pour la prochaine étape de sa carrière, Salomé voit deux possibilités :

  • Le rôle de lead-developer, celle qui est en charge de "gérer les nouvelles demandes, les nouvelles fonctionnalités demandées sur la plateforme, de conceptualiser aussi comment on va le faire, comment l'équipe va le faire, comment ça va être réparti comme travail dans l'équipe." Elle a déjà occupé ce poste dans la startup dans laquelle elle a travaillé pendant trois ans et demi, et pourrait viser de le faire chez Believe, dont l'équipe de développement est beaucoup plus grosse.

  • Le métier d'architecte (des systèmes d'information) qui conçoit l'infrastructure et fait les choix technologiques. Cela nécessiterait une formation pour Salomé, mais c'est un rôle qui la tente bien.


Un.e ingénieur.e full-stack est-il souvent chassé ?


On dit que ces personnes sont très sollicitées par les recruteurs, surtout quand il s'agit de femmes. Est-ce un mythe ou une réalité ?

TechLipstick a posé la question à Salomé :

"J'avoue que je réponds très peu aux messages sur LinkedIn. Souvent, il y a des gens aussi qui sont plus motivés, des recruteurs qui envoient des mails directement sur notre boîte mail de perso, parfois même boîte mail pro. Ils arrivent à trouver[..], ou même à appeler directement si le numéro traîne sur le CV. Voilà donc, oui, c'est sûr que c'est très facile de trouver du travail au moment où j'ai cherché. En fait, j'ai même pas eu le temps de chercher, j'ai parlé à un ami qui travaille dans un cabinet de recrutement et en fait à peine je lui avais à peine parlé de mon projet que j'avais déjà je ne sais combien de propositions. Et j'ai même pas eu besoin d'aller plus loin que ça d'ailleurs pour trouver."



Les bons aspects du métier de full-stack engineer


En dehors des nombreux débouchés, Salomé nous a expliqué ce qui lui plait dans son métier :


"Mon premier objectif à chaque fois que je rentre dans une entreprise, c'est de comprendre intégralement tout ce qui se passe dans la plateforme, les interactions entre tous les composants... En général l'informatique c'est un petit peu un puzzle. Il y a des développeurs qui vont travailler sur une pièce uniquement peut-être toute leur carrière ou tout le temps qu'ils vont passer dans l'entreprise. Moi ce que j'aime bien faire, c'est assembler les pièces du puzzle. J'aime bien savoir comment la pièce marche en elle-même, mais j'aime bien justement voir l'ensemble. Donc là je suis arrivée chez Believe il y a pas si longtemps que ça et je commence à connaître plusieurs pièces du puzzle, à avoir une idée [...] de comment ça se dessine."


Elle choisit ses entreprises en fonction de deux facteurs : la plus-value éthique et sociale d'une part, et la complexité de la plateforme technologique, car elle aime apprendre.


Côté challenge, Salomé en relève un particulièrement :

"Pour moi, personnellement, c'est la patience parce qu'il faut être quand même très patient en informatique parfois, et j'ai une patience quand même assez limitée. Donc j'aime bien quand ça va vite[....] Parfois il se trouve et c'est normal ...il se trouve qu'il faut passer du temps, forcément pour chercher des solutions. Et donc l'informatique m'apprend beaucoup à prendre mon mal en patience justement et à travailler sur ma patience, ce qui est plutôt une bonne chose."


Retrouve l'intégrale de l'épisode ici.


Les références de Salomé :


 

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